mardi 23 octobre 2007

Arrivée en métropole jeudi jusqu'au 12 novembre


Bon ben je prends l'avion demain soir après le boulot, direction Paris, arrivée 5h et des bananes jeudi matin, gare de lyon, tgv, dijon, besac... vernier. Un beau périple n'est-ce pas ? Je me prépare au froid (à vrai dire pas du tout), je compte sur ma collection de pulls sagement laissés à vernier pour m'aider dans ces températures hostiles...

Pour le reste, ben ça va être que du bonheur de revoir tous les gens que j'aime.... même si, cette fois, c'est B. qui restera à quai ici pour garder la maison.
Pour rappel, mon numéro : 06-92-29-58-58


Bisous à tous

vendredi 5 octobre 2007

Nouveau blog parallèle

salut à tous

juste un mot pour vous dire qu'hormis celui-ci, je compose dans un nouveau blog qui vient de naître, aux côtés de plusieurs co-auteurs. Le principe est de rassembler les regards "sociétaux" de plusieurs personnes vivant pour l'un en Guyane, pour l'autre à la Réunion (moi), pour les autres à Berlin, Paris, Cambridge, Le Caire et bientôt d'autres exilés....

Voilà donc l'adresse du blog Regards Croisés : www.regardscroiss.blogspot.com

Allez biz à tous, à tout bientôt

(pour info, Lionel et sa copine débarquent demain sur l'île pour 15 jours et pour ma part je rentrerai en métropole du 25 octobre au 12 novembre)

samedi 15 septembre 2007

B. et les baleines

B. part demain matin direction la métropole, la Vendée plus exactement, pour aller bécoter famille et amis après une année d'exil. Elle emmène dans ses valises un beau souvenir de l'océan indien : une plongée palmes-masque-tuba la semaine dernière à 5 mètres d'une baleine et de son baleineau... "Exceptionnel", jubile-t-elle encore. (bientôt une photo sous-marine)


Come back from Australia

De retour de Melbourne, après une belle semaine de découverte de la ville dont deux matinées dans les coulisses de son tram centenaire. Alors évidemment, après le tram, ce qui marque le Réunionnais qui débarque, ce sont les buildings à l'américaine dans le centre d'affaires. Des tours qui vont jusqu'à 300 mètres de hauteur et qui, lorsqu'on les escalade (en ascenseur évidemment), offre de leur cime un panorama splendide sur la ville à 360°. Du coup, nous l'avons fait une fois de jour dans une tour et une fois de nuit dans une autre. Et sans aucun doute, c'est vraiment la vision nocturne qui remporte la palme dans cette ville si électrique. Les photos parlent d'elles-mêmes.
Pour l'anecdote, sachez que les photos ont été prises vers 21 h, à une heure où tout le monde a déserté les bureaux. Question : comment se fait-il que toutes les loupiotes soient allumées dans les buildings ? Réponse de nos amis australiens : "C'est culturel." Gageons que les tenants d'une culture si éclairée, dont l'électricité provient du charbon, sauront expliquer à leurs enfants pourquoi leur grande barrière de corail aura totalement disparu d'ici 25 ans, et pourquoi ils devront payer leurs watts une fortune sous peine de bouquiner à la bougie. Menfin. Je passerai aussi sur la visite d'un "dépôt vert" du tram, sensé être un projet pilote révolutionnaire (il a même reçu des médailles nationales de l'environnement), tout ça pour voir 3 tanks de récupération d'eau de pluie pour laver les trams, des urinoirs sans eau (à l'huile) pour le personnel, et l'installation de trois plantes peu gourmandes en eau devant le dépôt... Une démarche louable certes, mais loin, très loin de ce qui se fait déjà ailleurs depuis très longtemps à une toute autre échelle. Bref, l'écologie n'avance pas partout au même rythme. Menfin.

De jour, nous sommes montés au 88e étage de l'Eureka Tower, terminée il y a quelques mois à peine. Là, nous grimpons dans un bloc de verre qui sort de la tour pour nous retrouver au-dessus du vide ! Impressionnant, d'autant que ces petits comiques d'Australiens ont eu la bonne idée d'agrémenter l'intérieur du bloc de bruits de tour s'effondrant et de vitre se brisant. Pas sûr qu'une telle attraction à touristes serait jugée de bon goût à Manhattan. Menfin qui sait...






Cela mis à part, vous apercevez au premier plan de la deuxième photo un grand complexe avec une tour sur sa gauche : il s'agit du Crown Entertainment Complex, le casino de la ville, qualifié de mini-Las Vegas avec ses quatre étages de roulettes, machines à sous, cinémas, bars, restaurants et autres écrans géants... A l'américaine là encore. Pour la petite histoire, je les ai plumés de 100 dollars australiens, si si...


Pour le reste, Melbourne est une ville très agréable, traversée par la rivière Yarra, avec un mélange architectural étonnant tantôt de vieux bâtiments victoriens de la fin du 19e siècle, tantôt de ces buildings post-modernes de la fin du 20e... Petites églises et gratte-ciels côte à côte. Beaucoup de musées, beaucoup de cafés, de restos excellents aux saveurs du monde entier (surtout italiens et asiatiques quand même, immigration oblige), des boutiques fashion partout, des centres commerciaux luxueux, de grandes rues en damier très larges mais aussi des ruelles très chaleureuses qu'il faut savoir dénicher, de grands parcs verts à l'anglo-saxonne, une vie nocturne bouillonnante (petit concert de jazz à l'appui), et une dimension sportive indéniable... Nous avons même goûté en tribunes à la ferveur d'un match de football australien (entre le rugby et le soccer), véritable sport national au pays des kangourous. Des kangourous que nous n'avons vus.. qu'au zoo de la ville, oui oui le zoo (j'ai bien dû accompagner le groupe)...

Par contre, j'ai vu des koalas en pleine nature lorsque, cette fois, j'ai quitté le groupe pour me payer une excursion sur la Great Ocean Road à 200 km de Melbourne, une route côtière somptueuse avec d'incroyables falaises et monolithes de calcaire sculptés par l'érosion, tombant dans le pacifique... avec en prime deux foulées sur la mythique plage de Bells beach chère aux surfers du monde entier.








Animaux encore, lorsque nous avons taquiné les gros squales et les grandes raies de l'aquarium de Melbourne, ou quand nous avons pris le bateau dans la baie au sud de la ville pour aller admirer la sortie des pingouins à la tombée de la nuit...




Bref, un beau séjour. Et même si je ne vivrais pas forcément dans cette ville (l'Australien est beaucoup trop ponctuel pour moi, il ne supporte pas une minute de retard...), ça fait du bien de sentir une telle vie, car si elle a d'autres atouts, la Réunion est plutôt (très) calme en la matière (gastronomie, vie nocturne, culture, sport)...

Par contre, l'avion c'est long.... 18 heures au total via Maurice avec une autre escale à Sydney à l'aller... c'est long pour un Réunionnais habitué à des vols d'une heure pour Mada et Maurice... et puis l'hiver est très très froid là-bas, j'ai même ressorti la polaire !


dimanche 2 septembre 2007

Direction Melbourne




Incursion dans les tunnels de lave....








Rando au Piton des Neiges, mers de nuages et panoramas grandioses....








Patrice et ouam.... au Sakifo Festival














Dimanche dans le Sud sauvage, entre cascades, rivière et océan...

















Ah les joies du canyoning... ça déménage !






Salut à tous,

Quelques infos rapidement avant de vous remettre des photos de l'île et des news plus régulières.
- Je pars demain matin pour 8 jours à Melbourne via Maurice en voyage de presse, eh oui je sais on s'en fait pas... Visite du réseau de tram au programme, l'un des plus vieux ét des plus étendus au monde, hormis les journées libres et les free afternoons. Le tout offert par la boîte qui gère le réseau de bus du nord de la Réunion, laquelle appartient au groupe Transdev, lequel détient la filiale qui gère le tram à Melbourne... sachant qu'un tram-train va voir le jour d'ici quelques années à la Réunion... vous avez suivi ? Je pars avec un mec de la boîte, un journaliste du journal concurrent de la Réunion, et les deux vainqueurs d'un tirage au sort organisé dans les bus réunionnais... voilà qui promet... les grands buildings de 80 étages autour de la Yara River nous attendent... c'est l'inconnu nous verrons bien. Ce sera l'occasion de confirmer mon niveau passable en anglais après toutes ces années blanches.


- B. revient en métropole du 16 au 30 septembre, chez elle en Vendée, premier retour après un an pile poil pour elle. Quant à moi donc, je reviendrai du 25 octobre au 12 novembre, ce qui inclut toutes les vacances de Toussaint, et ce qui laisse aussi trois week ends pour vaquer.... sachant que la journée du 3 est d'ores et déjà réservée pour fêter la retraite et les 60 ans de JP, eh oui c'est pas beau ça !
Pour le reste, je contacterai qui de droit pour mettre au point des petites escapades, soirées et autres journées ensemble, l'idée étant de voir tout le monde en joignant l'utile à l'agréable.... Merci de m'appeler ou de laisser un message pour qu'on organise tout ça.


- Idem pour les volontaires à un séjour sur notre belle île de la Réunion, sachant qu'ils sont de plus en plus nombreux (les gens se réveillent après un an, mieux vaut tard...), mieux vaut poser les options le plus tôt possible. Nous avons eu la visite de deux amis de B. pendant 15 jours en août. Lionel et sa copine viennent du 5 au 20 octobre. Boris et Julie voulaient venir à la Toussaint, mais comme je rentre , ce devrait être en février prochain. Une amie de B. vient du 20 noveùbre au 4 décembre, Philippe pourrait remettre ça à ce moment là aussi...


Et pour le "printemps" prochain, j'ai cru comprendre que les parents A. et N. comptent bien venir, de même que les collègues bisontins.... à suivre donc, sachez que la maison est ouverte, faut juste caler les dates... pask'on partirait bien nous aussi en vacances au "printemps" prochain, genre Afrique du sud ou Mayotte etc....

- Sinon, on continue à bosser beaucoup trop, notre rythme est souvent trop speed, mais bon on y travaille... je ne parlerai pas plus du journal, ça continue pareil, entre sujets intéressants et chefs trop obnubilés par la Une... mais bon globalement ça roule.


- Et pour le reste, ben voilà un aperçu : canyoning superbe dans le cirque de Cilaos, rando époustouflante au Piton des Neiges (point culminant de l'île à 3070 m) avec vue à 360° sur l'île, l'océan à gauche, l'océan à droite, les cirques sous nos yeux, le volcan à l'horizon et le lever du soleil dans un froid extrême, cette balade vaut plus que le détour... un festival de musique excellent avec Patrice (avec la photo en pleine interview), Ayo, Joey Starr etc. Avec, aussi, une petite visite ministérielle de MAM Alliot-Marie, voili voilou....
Je vous conterai aussi la prochaine fois la balade exceptionnelle dans les tunnels de lave, photos à l'appui, ou notre future tentative d'approcher les fabuleuses baleines qui migrent sur nos côtes jusqu'en octobre pour mettre bas au chaud avant de repartir en Antarctique...

Mais là je suis trop à la bourre pour préparer mon sac et vite dormir pour supporter les heures d'avion qui m'attendent demain... cela va tenir du périple, d'un bout du monde à l'autre !

Voilà, tout roule, Bisous à tous....

mercredi 29 août 2007

Retour du 25 octobre au 12 novembre

Des news très prochainement, mais prenez déjà date : je reviens du jeudi 25 octobre au lundi 12 novembre, ce qui inclut entièrement les vacnaces de la toussaint...

bizzzzzzzzzzzz

lundi 23 juillet 2007

M'r'vlà !!! (me revoilà)























































Ben oui, ben oui, il nous en a fallu du temps pour revenir de Mada... Eh bien non, une heure et demie à tout casser. C'est juste qu'entre le boulot, les week-ends chargés et une panne informatique qui ne s'est pas laissé facilement abattre, eh bien j'ai totalement délaissé le blog.
Alors aujourd'hui, je serais bien en peine d'être exhaustif sur nos aventures depuis notre fameux départ pour Mada. En bon synthétiseur (non pas l'instrument), je vais procéder par thèmes.

Madagascar. Trois semaines de dépaysement total, ô bonheur d'un pays aussi splendide que misérable, tellement varié et tellement vivant. Les paysages, dénichés au détour de plus de 1000 km en taxi-brousse, en chaussures de marche, en pirogue à voile, en charrette à zébu, en pousse-pousse, en train.... des vallées tapissées de rizières verdoyantes et de villages de cases rouges comme la terre qui affleure sur les croûtes érodées des versants, rouges comme les pistes caillouteuses qui s'écartent du ruban d'asphalte... cette route de bitume, cette fameuse RN7 que nous avons suivie de Tana la capitale jusqu'à Tuléar au sud-ouest...
Tana la foisonnante de vie et de misère, sa charmante et tortueuse ville haute surplombant des bidonvilles que nous n'avons pas même pénétrés...


Tant d'images, tant d'ambiances, tant de visages de gamins souriants jusqu'aux oreilles, demandant un stylo, une savonnette, de l'argent et que sais-je encore... mais jouant et respirant la joie jusqu'à plus soif. Sur notre parcours, nous avons vu une grande pauvreté mais pas cette famine maladive qui ronge la vie.
Allez deux, trois anecdotes en vrac. Comme cette journée road-movie par exemple. Du départ à l'aube dans le décor de savane du massif de l'Isalo, avec à l'horizon les premiers rayons qui pointent sur ce massif de grès tout en jeux de lumières appelé le Colorado malgache. Départ donc en taxi-brousse jusqu'à Tuléar plusieurs centaines de kilomètres là bas au sud-ouest, en passant par Ilakaka, la ville du saphir, une ville champignon genre far-west née il y a quelques années à peine au milieu de nulle part. Tout autour les trous de tous ces chercheurs d'or, chauffeurs de taxi ou paysans qui ont abandonné leur métier pour tenter cette ruée vers les pierres bleues... dans des tunnels de fortune souvent assassins... Le long de la route, des baobabs, quelques villages perdus dans cette immensité, puis une végétation qui renaît, toute sèche car nous arrivons au sud, jusqu'à la mangroce de Tuléar... Nous quittons le taxi-brousse pour un pousse-pousse, une course à quelques dizaines de centimes, tiré par un homme aux pieds nus sur la terre, direction le petit port... là, nous grimpons avec nos gros sacs sur une charrette à zébu direction... la mer ! eh oui, à marée basse, en l'absence d'embarcadère, l'embarquement à bord des bateaux se fait en charrette ! Image et instant inoubliables de ce paysan au bonnet, motivant d'une mauvaise branche et d'un cri sec les deux bêtes à corne avec de l'eau jusqu'au haut des pattes... la charrette avançant dans la mer avec nous derrière... jusqu'à ce fameux bateau à moteur... un bateau qui nous a fait des frayeurs, avançant dans une mer ultra-agitée, sans même un gilet de sauvetage à bord, et nous, souriant jaune, bien accrochés à notre angoisse d'y rester ou de valser tant les secousses étaient musclées... pour finalement poser le pied une heure plus tard, sains et saufs, sur le sable blanc d'un coin de paradis au bord du canal du Mozambique... des bungalows en bois donnant directement sur le lagon d'Anakao, avec une petite île superbe à l'horizon... Après s'être levé tantôt sur l'Isalo, rappelez-vous, il pouvait alors bien se coucher, ce fameux soleil qui sublime de ses tons tous les paysages de l'île : nous étions prêts à savourer sa descente, d'un décor de rêve à l'autre... avec pour nous doucher, des cruches et des seaux d'eau chauffée en four... solaire bien sûr ! Ce lagon, point de final de notre périple, hors du temps avec ses dizaines et dizaines de pirogues à voile tout en bois, dignes du meilleur Thalassa, lieu de vie de ces incroyables pêcheurs vezo... ce village aux maisons en bois sur pilotis où les langoustes se dégustent à trois euros et où de merveilleux coquillages inondent la plage...
Bref, je m'arrêterai là, tant les autres journées pourraient mériter les mêmes éloges. Un périple de dix heures en train brinquebalant dans la forêt tropicale humide, à travers dix-sept étapes comme autant de villages reliés au monde par ces seuls rails... ces gens acourant aux vitres des wagons pour vous vendre le moindre écrevisse, le moindre beignet à la banane et autres petites saucisses.... Ou ce village de pêcheurs coincé entre le canal des Pangalanes et l'océn indien, côté Est cette fois, où les habitants sèchent leur riz sur de grands tapis de vacoa tressé, rapent la coco avec un ustensile bizarre pour le poulet du midi, tissent eux-mêmes leurs filets de pêche en attendant le retour des pêcheurs justement... des pêcheurs qui partent en pleine mer avec de simples pirogues en bois, creusées par leurs soins, pagayant comme des fous pour ne pas chavirer pour finalement revenir bredouilles non sans avoir démontré leurs talents de piroguiers-surfeurs dans les vagues.... jusqu'à cette partie de foot improvisée avec les gamins sur le sable, avec comme ballon une boule de plastique serrée de corde....


Je pourrais vous parler aussi des courses-poursuites aux lémuriens nocturnes à la frontale, des sollicitations incessantes des malgaches envers nous les vazahas (étrangers) et leurs regards ahuris dans les campagnes, les gamins, encore les gamins, les marchés qui pullulent de fruits et légumes, de bouts de viandes et de poissons (mal)odorantes et pleins de mouches, les rues pleines d'échoppes d'un autre âge... réparateurs de vélo, soudeurs, coiffeurs dans un coin de case, vendeurs de petits tas de charbons et de fagotins de bois... De ces sculpteurs orfèvres du bois... des marchandages à tout coin de rue... de ces pistes cabossées... de ces délicieuses brochettes de zébu... de ces forêts remplies de ravenales, ces arbres du voyageur emblèmes de Madagascar... de cette rando-bivouac dans le parc minéral de l'Andringitra et du sketch cahotique en taxi-brousse pour y parvenir... de ces pileuses de maïs... des champs de coton et des chargements dantesques des taxi-brousses...
Allez j'arrête là... et je termine en vous avouant notre énorme frustration : au pays le plus photogénique qui soit, notre piètre appareil photo numérique nous a lâchés très très vite, nous obligeant à dénicher un ou deux machins jetables vomissant des photos trop pâles et mal cadrées, ou même des photos prises, honte à nous, au téléphone portable.... alors je vous en mets quelques-unes quand même... sachant qu'on en a récupéré des fantastiques prises par un Italien fan de photo (et très doué) qui a suivi notre route durant quelques jours...

dimanche 27 mai 2007

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Départ pour la Grande Ile

Juste un ptit coucou à toutes et à tous, nous partons dans quelques heures pour Madagascar. Un parcours de trois semaines en taxi-brousse de la capitale Tananarive jusqu'à Tuléar sur la côte sud-ouest... Au programme : rizières, lémuriens, pousse-pousse, brochettes de zébu, balade en pirogue, plage au bord du lagon, parcs naturels et leurs massifs rocheux, les gens, la vie malgache, sa misère mais aussi ses traditions, le mora-mora malgache... prendre le temps car rien ne se passe forcément comme prévu... on va voir ça... un sac sur le dos et hop...

Bisous à tous
à très bientôt

lundi 14 mai 2007

Ouille la houle















Hello, je suis de retour une énième fois. Je vous ai délaissés une fois devient trop coutume, toi le lecteur assidu, toi l'internaute en errance. Voici donc quelques news fraîches comme des chouchous en gratin (ces légumes typiquement réunionnais qui sont en train de cuire dans la cocotte... avec du comté et de la béchamel, miam).
L'île poursuit sa folle destinée naturelle, les éléments se déchaînent et je n'y suis pour rien. Le volcan nous a joué sa partition de coulées de lave pendant un mois, coupant la route et coulant en mer, draînant ses nuages de dioxyde de soufre et ses pluies acides dans une palette de couleurs des plus romantiques, sorte de coucher de soleil permanent. Pour les habitants du petit hameau menacé (qui n'a finalement, ouf, pas été atteint par le magma), la toux et les plaques rouges, en plus du stress, n'ont certes rien eu du romantisch à l'allemande.
L'effondrement du cratère au sommet du volcan se poursuit par pans entiers. La cime de la Fournaise comme je l'ai connue n'existe plus, pensez donc : un trou de 200 mètres s'est formé dans le cratère, il n'est plus question de flâner par le sentier du tour des cratères. Too dangerous. Les visiteurs privés de la visite du fleuron réunionnais : ceci posera rapidement un problème d'attractivité touristique. Qu'à cela ne tienne, si les éruptions se poursuivent, qu'importe le défunt et hostile cratère, le spectacle sera toujours sur les pentes et ses traînées rougeoyantes !
Folle destinée naturelle, vous disais-je : après le cyclone Gamede, voici venu le temps de la houle géante qui débarque sans prévenir ! Ce week-end, les habitants des littoraux de l'ouest et du sud l'ont appris à leurs dépens. Les grandes eaux ! Des vagues de 11 mètres de haut se sont invités dans les cases, sans que les prévisionnistes Météo France n'aient vraiment eu le temps de jouer les entremetteurs. Une tempête venue du large, qui a provoqué l'ire foudroyante de l'océan indien sur notre petit caillou. Restaurants et hôtels sinistrés (qui les plaindra ?), particuliers idem, et puis une ribambelle de bateaux fracassés, pétés en deux, en trois ou en dix par la houle ouille ouille... La mâme vague était attendue ce soir, mais bon, quand c'est trop prévu, en général ça n'arrive pas. L'état de cat' nat' comme disent ces voyous d'assureurs, devrait être déclaré (catastrophe naturelle). Vos JT franco-métropolitains en ont peut-être dit une brèvouille. L'occasion de vous livrer un petit "bien fait" qui n'a rien de sadique : bien fait à tous ces gens, restos et hôtels en tête, qui sont installés à trois mètres à peine du lagon, au mépris le plus total de la loi littoral et du respect bienfaiteur de la plage. Vous vouliez être les pieds dans l'eau ? L'eau vous l'a rendu au centuple, bande d'accélérateurs d'érosion passibles de maltraitance lagunaire ! Voilà c'est dit.
Que vous dire d'autre, chers amis de l'arobas et du point-com, sinon que Ségogo-danceuse a émoustillé tous les Réunionnais dont 63% l'ont plébiscitée ? Un record parmi nos délicieux départements, de l'aïoli à la crêpe bretonne en passant par la saucisse de Morteau. Ah, si la Réunion pouvait être la France... La Gironde aussi me direz-vous... Régions roses, déclarez donc la sécession ! Enfin, me direz-vous, le rouge leur irait si bien à toutes. Oui j'ai voté pour le facteur, oui. Et alors qu'est-ce que ça change ? Oui je suis pour le service public de la poste, de l'énergie, de l'éducation, de la santé, et avant tout le service public de l'Elysée : or c'est mal, mais alors mal barré.
Bref, localement, le vote Ségo s'explique avant tout, ne soyons pas dupes, par la situation précaire et très dépendante des prestations sociales d'un maximum de gens, sans compter le vivier ultra-concentré de fonctionnaires ultra-marins. Les gens ont cru qu'on allait leur sucrer le RMI, pensez donc... ils n'auraient plus pu jouer au gratt-gratt-PMU anymore, ni même boire de rhum... allez je caricature. Nous dirons que la Réunion est à gauche, tout simplement (enfin pour la présidentielle car toutes les mairies sont à droite...)
Cinq ans avec Sarkoko-dancer, nous allons bien voir sur quel pied il va nous la faire avaler, sa pilule de showman cicéronesque. En la matière, je me délecte d'un bon petit "wait and see". De droite comme de gauche, nous verrons bien.
Je finis sur la présidentielle par un carton rouge à Nicolas Hulot, arbitre médiocre d'un match écologique aussi nécessaire que prometteur, tué dans l'oeuf à l'heure d'un réchauffement climatique ravageur. Le Groenland disparait. La grande barrière de corail d'Australie aussi. Les scientifiques s'accordent à planifier le rétrécissement de La Réunion et la disparition de grands écosystèmes. Alors, bande de métropolitains consommateurs (nous aussi, je ne vous rassure pas), réfléchissez-y à deux fois avant d'avaler votre verre de bonne eau fraîche devant un David Pujadas qui vous vante la chaleur exceptionnelle du mois d'avril, en vous montrant les images de plage et de sorbet passion, et en oubliant de vous montrer les canicules meutrières, les poissons et les végétaux qui s'éteignent, le corail qui disparait, l'eau qui s'envole, les inondations à répétition et les écosystèmes gommés de la carte... croyez bien qu'ici, même si les gens consomment comme pour rattraper les Glorieuses qu'ils n'ont pas connues, la sensibilisation est devant nos yeux !
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Bref, bref. Pour des nouvelles plus personnelles, sachez que nous partons à Mada le 26 mai (dans 15 jours, youhouuuuu, l'impatience est réelle), pour trois semaines de route dans la "Grande Ile" jusqu'au 18 juin. Lémuriens, rizières, parcs naturels, lagon, taxi-brousse, pousse-pousse, baobabs, train de marchandise d'un autre temps, grandes étendues et population à découvrir... La famine frappe durement le Sud de Mada. Nous espérons notre voyage le plus responsable possible. Nous partirons de Tana, la capitale au centre de l'île-continent, par la route du Sud jusqu'à Anakao au sud-ouest de l'île. Bref, on vous racontera en temps et en heure quand on saura de quoi on parle vraiment.

Nous continuons notre vie réunionnaise dans le charme et le speed entremêlés d'un boulot très envahissant (et intéressant, pour ma part en tout cas), de soirées arrosées, d'instants de détente et des trésors de l'île. J'ai eu la crève un bon bout de temps, eh oui les virus existent même sous les tropiques, pardi...
Grande nouvelle (mais confidentielle) : il se pourrait (comme c'est off, le conditionnel est de mise) que B. regagne rapidement la rédaction. Elle a vu le grand chef et... bref on vous en dira plus quand on saura, une fois encore, de quoi on parle vraiment. Mais bon, une lueur est apparue au bout d'un tunnel qui commençait à devenir long pour elle. "C'est donc super chouette, c'est extra fou !", pour ceux qui connaissent la chanson, la Danse des canards (= journaux)....

Voilà, je m'arrête là pour ce soir, les chouchous sont cuits. Place à la béchamel !
Je reviens vite à vous.

Bisous

dimanche 8 avril 2007

VOLCAN D'ENFER

Voilà, je suis de retour sur un nouveau blog pour vous abreuver de nouvelles. Il faut dire que l'ancien était arrivé à saturation et que désormais il fallait que je paye ou que j'efface tout pour continuer à y enregistrer ma modeste prose et mes pas moins modestes photos. Non mais ! Il n'en était pas question, j'ai donc décidé d'aller à la concurrence... Après unblog, me voilà chez blogspot... toute une histoire.


La plus belle (histoire) en ce moment, c'est ce foutu volcan qui n'en finit pas de l'écrire. Voilà une semaine qu'il crache ses torrents de lave jusqu'à la mer, brûlant tout sur son passage, menaçant même un hameau, dans un spectacle de coulées rougeoyantes entremêlées, donnant au ciel et à la lune une couleur merveilleusement radioactive, produisant des panaches de gaz dignes du bien triste Tchernobyl... et ce n'est pas peu dire, à coup de dioxyde de soufre, de pluies d'acide sulfurique et d'une vapeur d'acide chlorhydrique... (pour les chimistes : dioxyde de soufre + chlorure de sodium de l'eau de mer = acide chlorhydrique...miam !)



Et ce qui devait arriver est arrivé il y a deux jours : à force de déverser ses chambres magmatiques à la surface de la terre, le cratère du sommet du volcan s'est effondré sur lui même, offrant un paysage d'apocalypse.


Je suis allé voir tout ça la première nuit (oh oui c'est beauuuu), désormais c'est beaucoup plus compliqué, les accès sont bloqués... c'est un peu la désolation là-bas, quand il ne faut pas porter de masque à gaz.


Voilà, décidément cette île combine les phénomènes extrêmes, entre les cyclones, les éruptions, les inondations, les éboulements de falaise, les déferlantes (et les requins), un relief qui fait obstacle à l'activité humaine... ni les routes, ni les ponts n'y résistent. Quant aux hommes, ils doivent composer avec cette nature qui leur donne autant d'hostilité que de beauté.



A très vite. Demain, c'est journée canyoning dans le cirque de Salazie : le canyon est décrit comme un aqualand naturel avec des toboggans en pagaille, des sauts et des rappels... On vous racontera.

Bizzzzzzzzzouuuuuuuuu (dans le toboggan)...zouuuuuuuu... Biz