Il a donc beaucoup plu, la plupart des radiers étaient submergés (: des routes qui passent dans le lit des ravines et qui n'ont pas encore, loin s'en faut, été remplacées par des ponts. il y a 500 radiers sur l'île, c'est vous dire le chantier), mais rien d'extraordinaire, c'est la saison des pluies... Une saison qui nous a raisonnablement poussés à différer un voyage à Mayotte ou à Rodrigues (toute petite île mauricienne, très sauvage, et paradisiaque cela va sans dire, située à 650 km au nord est de Maurice). Nous avons donc opté pour une semaine de vacances... à La Réunion. Dans le sud plus exactement. Semaine qui vient de s'achever, le boulot reprend demain (aïe, ouille, arf). Une semaine riche avec du golf (le prof, alcoolo sur les bords et au milieu du nez franchement : "tous les bons joueurs ont fait des erreurs", ou encore ; "tu progresses B., à ton niveau mais tu progresses") ; une balade au volcan dans la plaine des sables (lieu mythique, étendue lunaire à la X-Or) ; une promenade à cheval à la plaine des cafres (région superbe genre Jura-Alpes tropical que nous avons eu plaisir à (re)découvrir) imaginez-nous bombes sur la tête paniquant au moindre trot impromptu ; une matinée spa-hammam dans un 4 étoiles de l'île, massage en duo avec bain aux pétales de fleurs pour finir (le grand luxe quoi) ; une balade VTT sur la côte sud ouest ; de la plage de sable noir ; pic-nic baignade dans la superbe rivière Langevin ; visite d'une exploitation de canne et de café (avec discussion très intéressante sur l'avenir de la filière canne dans l'île, monoculture sous-mécanisée et sur-subventionnée, menacée par la chute des cours mondiaux via l'OMC et créatrice de tension foncière sur l'île, je vous en reparlerai)...

Cette semaine de vacances, nous avons aussi savouré de délicieux mais très copieux (aïe le ventre...) repas en tables d'hôte dans les Hauts de l'île, dont une succulente ferme-auberge spécialité canard pour finir... J'oubliais le Jardin des parfums et des épices (excellente visite guidée à travers le girofle, la cardamone, les manguiers, les bananes roses, et autres curiosités botaniques et fruitières, cornichons péi, zévis, jacquiers etc...). Ou encore ce paradisiaque Puits des Anglais, baie basaltique majestueuse où la baignade se fait en piscine d'eau de mer pendant que de puissantes déferlantes turquoises viennent s'écraser là devant contre la roche...
Bref, je m'arrête là. De quoi me convaincre, s'il le fallait encore, que La Réunion est une île splendide, étonnante à foison, et je pèse mes mots. Difficile de se lasser de cette extraordinaire diversité de paysages et de la variété des moyens de les découvrir... Dès lors, je vous vois venir, la question est la suivante : allez-vous rester là-bas ? Eh bien ma foi, nous restons aujourd'hui sur l'idée de partir en Nouvelle-Calédonie vers la fin 2008, selon les opportunités qui se présenteront, mais tout délai supplémentaire ne sera pas un supplice.
La vraie question, c'est l'évolution du quotidien au boulot, car ce que je ne vous dis pas, c'est qu'avant ces vacances, on était pas loin d'être au bout du rouleau... Menfin. Notre seule issue est de prendre plus de temps pour nous et de ne pas courir pour un journal qui nous le rend si peu.
A propos, notre grand chef, Jacques Tillier, celui dont les éditos du samedi sont aussi prisés qu'aiguisés, a annoncé son départ pour le mois d'avril. C'est un peu une révolution qui se prépare vu qu'il dirigeait le canard de toute sa personnalité depuis 17 ans... Pour ceux que ça intéresse, notre journal va passer d'ici très peu tout en couleurs, modernité oblige, avec une nouvelle maquette....